Afrique : La répartition des Investissements Directs Étrangers par pays

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Au moment où l’Afrique constitue l’une des principales zones de croissance de la planète, les pays du continent développent des stratégies pour attirer sur les territoires des investissements directs étrangers (IDE) nécessaire à la consolidation de leur croissance. Cependant, l’analyse de la répartition quantitative du flux d’IDE entrants ainsi que de leur variation entre les années 2013 et 2014 laisse apparaitre des disparités entre les différentes régions du continent.

Hausse du volume d’IDE entrants en Afrique

Les investissements directs étrangers (IDE) désignent le flux d’investissement réalisé par des entreprises d’un pays tiers en vue d’acquérir un intérêt ou une position durable dans un ou plusieurs entreprises installées dans un autre pays. Au sens de l’Institut national de la statistique des études économiques (INSEE) français, un investissement direct étranger est matérialisé dès lors qu’une entreprise d’un pays tiers acquiert au moins 10% du capital d’une entreprise étrangère ou localisée à l’étranger.

Entre 2013 et 2014, le flux d’IDE ayant transité sur le continent africain a progressé de 2% passant de 54 milliards à 55 milliards USD. Cependant, la répartition des IDE au sein des 6 grands espaces économiques régionaux du continent africain fait apparaitre des nuances. Ainsi si au plan strictement quantitatif le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont attiré en 2014 une grande part des IDE sur le continent (32 milliards USD), les meilleures progressions d’IDE entre 2013 et 2014 furent enregistrées par la Communauté économique des états d’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté des états d’Afrique de l’Est (EAC)

Baisse du volume d’IDE en Afrique du Sud, au Nigéria et au Maghreb

Bien que l’appartenance de certains pays à plusieurs espaces régionaux complique quelque peu l’analyse de la répartition du flux d’IDE au sein des régions, on note cependant qu’en 2014, seules 3 des 6 régions étudiées ont enregistrée une variation positive de leur flux d’IDE entrants. Il s’agit de la CEEAC, de l’EAC et du COMESA.

La SADC, Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont quant à elles enregistrées un recul des IDE en 2014 comparativement à l’année précédente. Dans ces 3 espaces économiques, la réduction du volume régional d’IDE entrants est principalement due à la baisse des IDE enregistrés dans les principales puissances économique régionales. Ainsi a-t-on noté une baisse de 31% (soit 2.6 milliards USD) des IDE enregistrés par l’Afrique du Sud, principal économie de la SADC.  Il en est de même pour le Nigéria, leader économique de la CEDEAO, dont les IDE ont baissé de 16% (soit 914 millions USD).

Les pays du Maghreb pour leur part ont subi le contrecoup de l’instabilité et des crises consécutives aux révolutions arabes qui ont touché plusieurs pays. En dehors du Maroc, tous les pays membres de l’UMA ont enregistré une régression de leur volume d’IDE entrant. Ci-dessous, le classement des pays africains en fonction des IDE entrants 2014 :

Classement des pays africains en fonction de leur flux d’IDE entrant

Mays Mouissi