Transformation du cacao : L’ambition ivoirienne
En décembre 2014, à l’occasion de la publication de son bulletin statistique trimestriel sur le cacao, l’International Cocoa Organization (ICCO) dévoilait le niveau de transformation des fèves de cacao de la Côte d’Ivoire. Avec environ 520 000 tonnes de cacao transformées en 2014, le taux de transformation ivoirien se rapproche de celui des Pays-Bas qui transforme à peine 10 000 tonnes de plus.
Cependant, bien que le volume de cacao transformé par le Côte d’Ivoire ne cesse de progresser, le processus de valorisation de la matière première se limite bien souvent à la première transformation : le broyage. La Côte d’Ivoire nourrit pourtant l’ambition de devenir le leader de la transformation de cacao dont il assure entre 35 et 40% de la production mondiale. Pour élargir l’assiette de revenus tirés de sa production cacaoyère, la Côte d’Ivoire se doit d’être présente à toutes les étapes de la chaine de transformation du cacao et ne pas uniquement se limiter au broyage.
Ainsi le volume de cacao transformé par la Côte d’Ivoire, qui devrait dépasser dès cette année le volume transformé par les Pays-Bas restera moins valorisés puisque la Côte d’Ivoire n’assurera pas toutes les étapes de transformation et les multiples déclinaisons de la transformation du cacao. C’est pourquoi, en lien avec des industriels, la Côte d’Ivoire doit bâtir une stratégie d’industrialisation et de valorisation de sa filière cacao. Au regard du marché de 327 millions d’habitants que représente la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) la Côte d’Ivoire dispose d’un débouché qui assurera la viabilité économique de sa politique d’industrialisation.
Mays MOUISSI