Afrique : 26 pays et un traité de libre-échange historique
Le 8 juin dernier, la ville de Charm el-Cheikh (Egypte) a été le cadre d’un moment historique pour le continent africain. 26 pays d’Afrique repartis au sein de 3 communautés régionales (SADC, COMESA, EAC) ont signé un accord de libre-échange. La création d’un espace de libre-échange qui regroupe près de la moitié des pays du continent marque une avancée significative dans la construction de l’intégration africaine.
Désignée sous le terme de Zone tripartite de libre-échange (Tripartite Free Trade Area – TFTA), le nouveau bloc de libre-échange réunis aussi bien des pays parmi les plus riches du continent à l’instar de l’Afrique du Sud que des pays moins nantis comme l’archipel des Comores. L’espace de libre-échange s’étend du Caire (Egypte) au Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud), réunis aussi bien des pays Anglophones, francophones, Arabophones et lusophones. Le regroupement de pays présentant autant de différences dans le cadre d’un tel traité constitue déjà un exploit.
Au plan économique, le produit intérieur brut (PIB) des 26 pays signataires de l’accord de libre-échange s’élève à 1 233 milliards USD (soit 721 036 milliards FCFA). Ainsi ce bloc représente-t-il 52% de la richesse du continent africain. Par ailleurs, avec 638 millions d’habitants, la Zone tripartite de libre-échange possède dans ses frontières 58% de la population globale du continent africain. De fait, il existe un marché susceptible de faire prospérer le commerce intra-africain au sein de la zone de libre-échange naissante.
S’il faut saluer la mise en place d’une zone de libre-échange commercial, elle mérite cependant d’être renforcée. En effet, les 26 états membres doivent encore harmoniser leurs réglementations fiscalo-douanières. Par ailleurs, l’aménagement de voies de communications entre les différents Etats est indispensable pour accroitre les échanges entre les pays.
La logique de simplification administrative et commerciale induite par le traité doit être consolidée voire élargie. Il est utile d’envisager la libre circulation des ressortissants des pays de la zone à l’intérieur des frontières de l’espace de libre-échange. Accorder le droit de circuler sans visa aux ressortissants d’une zone dont les pays présentent de nombreux particularismes aurait pour effet de favoriser l’intégration des peuples et booster les échanges commerciaux.
Dans tous les cas, la mise en place de cette zone de libre-échange devrait interpeller les autres pays du continent (ceux de la CEEAC et la CEDEAO notamment). A l’heure des grands ensembles internationaux, les pays d’Afrique se doivent de mutualiser leurs économies et d’offrir des faciliter commerciales aux africains à l’intérieur du continent.
Ci-dessous mon analyse du traité et de ses impacts sur les économies des états concernant dans le JT de la chaine de télévision internationale Africa24 du 08/06/2014
Poids économique des pays de la Zone tripartite de libre-échange
Mays Mouissi
* Les 26 pays signataires de l’accord créant la Zone tripartite de libre-échange sont : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Comores, RD Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Lesotho, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.
5 réponses
[…] Le 10 juin dernier, la ville de Charm el-Cheikh (Egypte) a été le cadre d’un moment historique pour le continent africain. 26 pays d’Afrique repartis au sein de 3 communautés régionales (SADC, COMESA, EAC) ont signé un accord de libre-échange. La création d’un espace de libre-échange qui regroupe près de la moitié des pays du continent marque une avancée significative dans la construction de l’intégration africaine. […]
[…] intrarégionaux. La plus emblématique étant la signature en juin 2015 d’un accord dénommé « La Tripartite » qui a créé une zone de libre-échange entre 26 pays s’étendant du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) au Caire […]
[…] intrarégionaux. La plus emblématique étant la signature en juin 2015 d’un accord dénommé « La Tripartite » qui a créé une zone de libre-échange entre 26 pays s’étendant du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) au Caire […]
[…] intrarégionaux. La plus emblématique étant la signature en juin 2015 d’un accord dénommé « La Tripartite » qui a créé une zone de libre-échange entre 26 pays s’étendant du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) au Caire […]
[…] La plus emblématique étant la signature en juin 2015 d’un accord dénommé « La Tripartite » qui a créé une zone de libre-échange entre 26 pays s’étendant du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) au Caire […]