Les défis à venir de la Banque africaine de développement (BAD)
Le 28 mai dernier, le nigerian Akinwumi Adesina, a remporté l’élection à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) face à 7 autres candidats issus de toutes les régions économiques du continent africain. Fraichement élu, Akinwumi Adesina ne prendra la tête de l’institution qu’en septembre 2015 au terme du mandat de Donald Kaberuka, l’actuel président. De nombreux défis l’attendent.
Concilier le programme électoral et la stratégie 2013 – 2022
Pour Akinwumi Adesina, l’enjeu de son mandat à venir sera de concilier le programme qu’il a présenté aux gouverneurs de la banque et qui a permis son élection, à la stratégie décennale de la BAD définie par son prédécesseur intitulée « Au centre de la transformation de l’Afrique – Stratégie pour la période 2013-2022 ».
Le nouveau Président devra également travailler à accroitre la présence BAD dans le financement des projets structurants sur le continent, à augmenter les ressources du Fonds africain de développement (FAD) qui permet de financer des projets dans 40 pays du continent et élargir la base de financement du Fonds spécial du Nigeria (FSN) qui est consacré au financement de projets des états africains dits fragiles.
Etre plus diligente dans le traitement des demandes de financement
Avec un capital social de 101 milliards USD (contre 2.5 milliards EUR de capital social et 61 milliards EUR de capitalisation boursière pour le principal groupe bancaire français BNP Paribas), la BAD a déjà réussi à avoir la taille critique nécessaire à l’exercice d’activités de banque de développement pour 54 pays. Il lui reste à régler la lenteur observée dans l’instruction des dossiers qui oblige certains de ses clients à se tourner vers la concurrence beaucoup plus diligente.
Ci-dessous mon analyse des défis de la BAD après l’élection d’Akinwumi Adesina diffusée dans le JT de la chaine de télévision internationale Africa24 le 28 mai 2015 :
Mays Mouissi