Débat : L’impact de la filière cacao sur l’économie du Cameroun
Au Cameroun plus de 2 millions de personnes vivent des revenus tirés de la filière cacao. Cependant la contribution de la filière au PIB national reste limitée à 3%. En 2002, les autorités camerounaises lancèrent un plan visant à accroitre la production nationale de café et de cacao par la densification des vergers notamment, à assainir le process de commercialisation des produits et de Promouvoir la transformation et la consommation locales des produits.
Si l’objectif quantitatif de production fixé par le plan de 2002 pour l’année 2011 fut atteint pour la filière cacao (le plan fixait à 200 000 tonnes production cacaoyère et le Cameroun produisit 210 000 tonnes), les résultats de la filière Cacao furent plus mitigés. L’objectif de production de 220 000 tonnes de café (120 000 tonnes de Robusta et 100 000 tonnes d’Arabica) n’a pas été atteint. La production de Robusta et d’Arabica n’excéda pas les 70 000 tonnes bien loin de l’objectif initial.
Par ailleurs, on continue de noter des faiblesses dans le circuit de commercialisation des produits et la proportion de cacao transformer au Cameroun stagne à 15% quand elle est de 25% au Ghana, de 43% en Côte d’Ivoire et de 100% en Indonésie.
Pour dynamiser les filières café et cacao, les autorités camerounaises ont lancé un nouveau plan intitulé « Plan de Relance et de Développement des Filières Cacao et Café 2015 – 2020 ». Anticipant que la croissance moyenne de ces filières sera 3% par an au cours des prochaines années, le nouveau plan de relance ambitionne de porter la production cacaoyère à 600 000 tonnes.
Vous pouvez revoir le débat sur l’impact de la filière cacao sur l’économie du Cameroun organisé par la chaine de télévision internationale Africa24 le 19 mai 2015 et auquel nous avons participé :
Mays Mouissi