Gabon : Les 330 classes d’écoles financées par le budget de l’Etat que l’ANGT n’a jamais construit
La longue grève qui secoue l’éducation nationale et le spectre de l’année blanche qui plane sur tous les enfants de la République nous inclinent à analyser plus en détails les ressources que la nation accorde au système éducatif. Après un premier volet consacré à l’enseignement du second degré, nous ouvrons un deuxième volet couvrant l’enseignement primaire et pré-primaire. Notre étude a démontré que comme dans l’enseignement secondaire, des dotations budgétaires sont inscrites dans la Loi des finances pour la construction de nouvelles écoles à travers le pays mais celle-ci demeurent introuvables.
330 classes d’écoles financées mais introuvables
A la faveur de la Loi des finances 2013, le législateur a inscrit une dotation budgétaire de 9.86 milliards FCFA destinés d’une part à la construction, la rénovation et l’équipement d’établissements scolaires du premier degré, d’autre part à la mise en place de la carte scolaire.
Après analyse des lignes budgétaires, il ressort que les 9.86 milliards FCFA auraient dû être répartis comme suit :
– 80 nouvelles écoles pré-primaires et 250 nouvelles écoles primaires (5.63 milliards FCFA) ;
– 200 rénovations d’écoles pré-primaires et primaires (3.44 milliards FCFA) ;
– Le financement de l’équipement d’écoles primaires (300 millions FCFA) ;
– Les études pour la mise en place de la carte scolaire (500 millions FCFA).
Comme dans l’enseignement du second degré l’essentiel de l’enveloppe budgétaire globale est affectée à l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) via son agence comptable spéciale. Ainsi sur 9.86 milliards inscrits au budget pour cette rubrique, l’ANGT bénéficie de 9.06 milliards.
L’étude approfondie du budget de l’Etat fait ressortir les inscriptions budgétaires enregistrées sous les références 81.91.0.0.11 et 81.91.0.0.31 furent destinées à la construction de salles de classe à raison de 80 classes dans le pré-primaire et 250 classes dans le primaire soit un total de 330 classes d’écoles qui aurait dû être construites au cours de l’exercice budgétaire 2013.
L’observation rétrospective du nombre de salles de classe du pré-primaire et du primaire construites sur le territoire national en 2013 et en 2014 laisse clairement apparaitre qu’au cours de ces deux années budgétaires, l’ANGT principale bénéficiaire des dotations n’a pas construit les 330 salles de classe financées par le budget de la nation. Mieux l’ANGT ne rend aucun compte de sa gestion devant le parlement puisque étant directement rattachée à la Présidence de la république.
L’étonnant silence des parlementaires
Alors que de simples études réalisées sur l’exécution de la Loi des finances ont permis de démontrer que des budgets sont votés et alloués pour le financement de travaux sans qu’il n’y ait aucune réalisation tangible sur le terrain, on peut s’étonner de l’inaction du parlement (Assemblée nationale et Sénat) au titre des missions de contrôles qui lui sont dévolues. En effet, les dispositions de l’article 36 de la Constitution gabonais fixe aux parlementaires 3 missions :
– Voter la Loi ;
– Consentir l’impôt ;
– Contrôler l’action du gouvernement.
Il revient donc aux députés et aux sénateurs d’interpeller le gouvernement sur la destination prise par les fonds affectés à l’investissement dans le secteur de l’éducation au Gabon, lequel est continuellement secoué par des grèves dont l’une des principales revendications est l’amélioration des conditions des travail des enseignants et des apprenants.
Mays Mouissi
* Analyse réalisée à partir de l’annexe explicative de la Loi des finances initiale 2013. Les dotations budgétaires affectées à l’enseignement du second degré sont exclues du champ de l’analyse. Seules les dotations budgétaires destinées à l’enseignement du premier degré ont été prises en compte. Les inscriptions budgétaires du premier degré font l’objet d’une étude séparée.
Source principale :
n’êtes vous pas entrain de choisir votre camp? je préfère quand vous rester dans l’analyse de la situation…En même vu la gérance des finances publiques on comprend pourquoi tout est géré à la présidence
Bonjour Ulrich,
Vous êtes nombreux à me conseiller de rester neutre dans mes analyses. Bien que comme tous le monde j’ai des opinions politiques, j’ai pris le parti de respecter vos conseils et permettre ainsi aux analyses de conserver toute leur crédibilité.
Cela dit, l’analyse se basant uniquement sur des données budgétaires et légales, j’ai pensé qu’il était important de rappeler que l’ANGT en tant qu’agence de la présidence n’était pas responsable devant le parlement d’une part et que le contrôle de l’action gouvernementale était dévolu au parlement d’autre part.
Merci de votre contribution.
MM
Le Gabon est vraiment gere comme une epicerie.
bjr mon très cher petit frère
ravi de lire tes analyses et commentaires sur des sujets qui moi aussi me tiennent a cœur, sur le fond pas grand chose a dire si non que rien de ce que tu as écrit ne me surprends même si j’apprends certaines choses par exemple les références de droit c’est toujours important de les connaître.
je ne suis pas un financier mais j’avoue tout de même qu’il est intéressant de te lire.
sur la forme tu peux encore t’améliorer car tu emplois des tournures syntaxiques parfois mal a propos donc a ce niveau soit encore plus rigoureux, sache aussi que lorsque tu parles de la loi eh bien note que la loi ne stipule pas LA LOI DISPOSE beaucoup commettent cette erreur là toi ne l’a commet plus. ça veut dire plus concrètement que lorsque tu écrit l’article 85/PR/…….!!! n’écrit plus stipule mais écrit plutôt dispose.
maintenant laisse moi te faire partager certaines de mes lectures et réflexion. d’abord dorénavant je me méfie énormément des rapports de la banque mondial du FMI et toutes ces institutions qui en réalités ne sont pas neutres loin de là elles obéissent aussi a une idéologie mondialiste et impérialiste donc je t’invite dans tes analyses a faire attention lorsque tu as comme référant les résultats des travaux de ces institutions.
ensuite je voudrais te signifier que je suis dans une logique ou je dis a tout mes frères KEMIT d’ici ou d’ailleurs que nous devons changer de logiciels intellectuels il faut nous construire de nouveaux paradigmes pour penser le développement de l’Afrique, nous avons durant des décennies essayer avec les recettes des autres il est temps aujourd’hui que nous regardions dans le génie KEMIT pour sortir l’Afrique du sous développement.
je t’invite a faire des recherches sur jean paul pougoula et kemi seba après tu me dira ce que tu penses de leur analyses et prises de positions
A TRÈS BIENTÔT
je serais encore plus précis dans ma pensée prochainement retiens que je me considère comme un DIOPIEN doublé d’un SANKARO-LUMUMBISTE
DIOPIEN (c’est a dire que j’épouse et je fais mienne la pensée de cheick anta diop